mahe
Comme on se noie.
Samedi 20 novembre 2010 à 0:29
each of my days is loveless,
and i apologize thus for my silence
Lundi 27 septembre 2010 à 23:47
je me mets et mat
elles tombent une à une :
je déshabille ma reine
pense aux montagnes
de petites dragées blanches!
je jubile bave vomis envie
les repos loin du gros tambour
et de petits oiseaux bleus
dans une cage en papier
tu résonnes, l'inconnue, ton mensonge :
ma peine
Mardi 1er juin 2010 à 3:25
mensonges
tu sais, tes yeux fatigués n'ont pas le moindre éclat
ton corps est tout maigre, tu perds tes cheveux
ton sourire est grossier tes mains des os violets
- mais toute entière tu es faite de douces couleurs fragiles
je voudrais t'étreindre, avaler tes souvenirs
te faire renaître de mes mains, comme te reconcevoir
te crever ces yeux, ne plus jamais te voir
je voudrais t'étouffer, je voudrais même que tu meures
tu m'écoeures
Vendredi 23 avril 2010 à 5:14
je ferme les yeux je sens la pluie et l'argile et le vent dans les bougainvilliers
ma poitrine : deux triangles douloureux
Lundi 12 avril 2010 à 18:25
post coїtum homo animal triste
l'amour, deux oeufs
sur ton crâne j'en brise un
tu m'imites sur le mien;
omelette
tends les mains!
récolte
le blanc te coule dessus
le blanc se rue il glisse
puis le jaune se casse
l'amour,
mais qu'advient-il lorsque
- regarde! comme il fait chaud -
tu ne fonds plus
tu durcis tu colles tu cuis
sur le plat
dans l'assiette, nous dinions pourtant
avec la même fourchette
cuit, cuit
il est si triste
il est si dur
l'oeuf qui dit,
bientôt;
je ne t'aime plus