mahe
Comme on se noie.
Jeudi 18 avril 2013 à 10:04
si peu de temps s'écoule depuis que tu es née
et déjà tant de maux t'ont façonnée, ma glaise,
tu n'es pas là par la cigogne par le hasard d'une porte
: mais car je t'y ai déposée
je t'ai lovée dans un coin de ma main je te caresse avec
tendresse parfois avidité comme tu étais jolie comme tu
sentais l'été,
il y a toujours de la place pour vous dans un coin de ma main
toujours de la tendresse enveloppe des mémoires toujours
cette odeur forte car ta peau est jaune tu ne l'as pas choisie
Mercredi 17 avril 2013 à 11:29
il se retire lentement il en sort son bout blanc
tu suces, tout le jour toute la nuit je vis de mises
au point parfois j'oublie parfois c'est la gerbe qui
revient, au pas, au trop
tu es si jolie à mes yeux qu'en est-il dans ceux des autres
t'ont-ils étreinte comme nous t'ont-ils soufflé sur
les joues quand ton sommeil
savaient-ils qu'ils te transforment et que pour moi tu te floutes
tout mon dégoût c'est toute ta volonté,
et tout ton déni, et ton envie, en dernier
Mardi 16 avril 2013 à 2:05
il y a toi et je et cet autre qui nous regarde
avec mes yeux, il escalade tes seins il est dans les
baisers de ta bouche dans ce que je te touche
il se répand, glacial, entre mes gestes puis ma parole
je ne peux m'arrêter l'arrêter l'éluder : je le supporte,
et je t'observe, tu dors, tu te détournes, je crois qu'il est là
car il est partout car je ne le comprends pas
combien de temps faudra-t-il avant de n'être plus trois
Lundi 15 avril 2013 à 16:18
tu as des seins : tu es toutes une voleuse
tu es toutes une menteuse
le plaisir des autres devrait être banni devrait être enseveli
car il opère en moi de petites boules que tu avales en images,
opère en moi de petites coulures dévalant tes cuisses
vous et vos seins tu êtes une joueuse, une calculeuse
et je n'ai rien pour te faire le ménage rien
pour te demander pardon, rien, pour te pardonner autrement
vous aviez toutes des visages et des râles que j'aimais bien
il y en a quelques que toujours j'aime
Dimanche 14 avril 2013 à 4:22
tu me dis que je si je dors tu seras là
et que je ne dois plus m'alimenter tu me dis
qu'il n'y a que toi et tu m'enlaces la gorge et tu me souris
tu m'amadoues tu cherches à pénétrer par mes oreilles,
par mon sexe, par mon amour avec tes images sordides
tu n'as pas de coeur et je n'en ai plus non plus je prie
je te prie ne me déguste pas ! ne m'appelle plus ! tu me
donnes le vertige tu n'es pas confortable tu es pire que mentir :
mon petit lit ma petite folie ma petite amie ma petite, maladie :
laisse-toi partir