mahe
Comme on se noie.
Samedi 25 mai 2013 à 4:25
il sont des pays où l'on vogue,
où tu me tiens la main où rien ne disparait
des pays où nous parlons cette langue
que nous parlions jadis, que je comprends
que tu comprends, ce même pays où ton visage
est le même où ton visage me sourit où
toutes ces peines sont aux futurs toutes ces peines
sont murmures, ce pays sans sanglots celui où
tu es là, belle entièrement, nous nous y prenons la main
où tout est différent
Mardi 16 avril 2013 à 2:05
il y a toi et je et cet autre qui nous regarde
avec mes yeux, il escalade tes seins il est dans les
baisers de ta bouche dans ce que je te touche
il se répand, glacial, entre mes gestes puis ma parole
je ne peux m'arrêter l'arrêter l'éluder : je le supporte,
et je t'observe, tu dors, tu te détournes, je crois qu'il est là
car il est partout car je ne le comprends pas
combien de temps faudra-t-il avant de n'être plus trois
Lundi 15 avril 2013 à 16:18
tu as des seins : tu es toutes une voleuse
tu es toutes une menteuse
le plaisir des autres devrait être banni devrait être enseveli
car il opère en moi de petites boules que tu avales en images,
opère en moi de petites coulures dévalant tes cuisses
vous et vos seins tu êtes une joueuse, une calculeuse
et je n'ai rien pour te faire le ménage rien
pour te demander pardon, rien, pour te pardonner autrement
vous aviez toutes des visages et des râles que j'aimais bien
il y en a quelques que toujours j'aime
Dimanche 14 avril 2013 à 4:22
tu me dis que je si je dors tu seras là
et que je ne dois plus m'alimenter tu me dis
qu'il n'y a que toi et tu m'enlaces la gorge et tu me souris
tu m'amadoues tu cherches à pénétrer par mes oreilles,
par mon sexe, par mon amour avec tes images sordides
tu n'as pas de coeur et je n'en ai plus non plus je prie
je te prie ne me déguste pas ! ne m'appelle plus ! tu me
donnes le vertige tu n'es pas confortable tu es pire que mentir :
mon petit lit ma petite folie ma petite amie ma petite, maladie :
laisse-toi partir
Samedi 13 avril 2013 à 18:29
je te vois ta bouche est ouverte tu es pleine de jouissance
ton corps soudain devient ingrat il n'appartient qu'à l'image ou
il n'appartient à rien il ne fait pas de bruit il se meut comme
un acouphène dans l'air il devient douloureux il devient colère
tu es maintenant seule garante de ce que je crois voir et
cela fait de toi la personne la plus haïe au monde et de moi la
plus esseulée
la plus veule
la plus soumise
aux couleurs et à
toutes ces vies que je n'ai pas vécues ailleurs que là-dans ma tête