mahe
Comme on se noie.
Samedi 13 avril 2013 à 18:29
je te vois ta bouche est ouverte tu es pleine de jouissance
ton corps soudain devient ingrat il n'appartient qu'à l'image ou
il n'appartient à rien il ne fait pas de bruit il se meut comme
un acouphène dans l'air il devient douloureux il devient colère
tu es maintenant seule garante de ce que je crois voir et
cela fait de toi la personne la plus haïe au monde et de moi la
plus esseulée
la plus veule
la plus soumise
aux couleurs et à
toutes ces vies que je n'ai pas vécues ailleurs que là-dans ma tête
Vendredi 5 avril 2013 à 0:00
jude,
nous étions faits de soupirs d'aspirations de croyances farfelues,
d'orgueil, nous étions faits de semblants d'étreintes de cachettes, de cafés
nous nous aimions fougueux nous avions tout en devenir, en volumes, en certitudes
surtout, nous étions si naïfs aucun de nous deux ne savait encore
comme toi et moi sommes seuls
Jeudi 4 avril 2013 à 2:54
tu as la main levée tu as l'air de pousser
quelque chose se passe en moi comme une tendresse
tes dents crissent je ne sais pas où tu es tu ne sauras plus
demain tu supporteras encore la colère la moquerie parfois
encore indécise je t'embrasserai furtivement je mettrai
la main où tu veux je serai un peu triste je penserai à ma maison
à ma maison incendiée, à ma maison
Jeudi 7 juin 2012 à 17:02
longtemps la croyance
: un faux départ me fera gagner la course
bien des tours des spirales des maux de tête des chevaux boiteux
mais -ta- tête tes oreilles une langue
mon secret, l'orgueil, inutile, a brûlé arrosé tous les jours je t'aimais et tous les jours je t'aime