mahe

mais, je ne te regarde plus dormir
une autre peau frissonne lorsque j'y pense
j'entends un autre souffle quand mes doigts
sont trempés


 

 


je couronne ta tête
rouge du soleil
et mon corps ne bouge pas ;
mais je t'embrasse
le front les yeux et
la courbe carrée de toutes tes épaules

j'aime quand tu ne dis rien,
que tu ne souris pas
quand tu prends ma main et dis
coiffe mes cheveux !

tu es fait de tensions
de désir, et d'un peu de tristesse

 



tu es comme une fleur comestible dans une soupe,

 


je voudrais m'asseoir avec toi quelque part et ne rien dire ;
la poésie nous la ferons ensemble










comme avant

 



je me suis croisé
j'avais les cheveux longs -
et j'étais beau comme toi -
quand je te regarde étrangement je
me vois je me plais :
tu t'embrasses
- dans l'ivresse tu me parles et
c'est moi que j'entends je te
sais sans te connaître et tu m'effraies
désormais tu sens l'oranger
il y a le blanc de tes plumes,
le bleu du reste l'évidence dans
la résistance, de petites choses de petits voeux
épars : que l'on est beaux,

avec soi-même ; l'incohérence