mahe

Comme on se noie.

Dimanche 29 octobre 2006 à 23:47






On chie sur les parkings,
on recouvre le tout de feuilles mortes:
l'automne n'aura pas servi à rien.
On boit d'la liqueur de cassis dans nos verres en plastique
où nos noms sont gravés à l'indélébile bleu avec lequel on a gribouillé les nappes en papier.
Enfermés dans la voiture,
à plus tard crocodile en o.
Les djeunz font fumer sur leur pétard,
les yeux qui tombent déjà comme le futal aux toilettes.
La drogue:
c'est mal.
On crache du troisième sur les bagnoles des voisins
et la copine a un lavabo dans sa chambre
y'a même un périmètre de sécurité.
J'fume sur la gouttière
assise sur un sac plastique.
Si je tombe je crève.
On fait des gâteaux plats,
on r'garde la star ac',
on lit girls sur le canapé.
On s'marre en énumérant les conneries qu'on f'sait déjà petites.
On est des nanas dans l'âme,
dans l'fond.
Nous ne sommes pas le 2,
j'ai simplement trouvé un ordinateur.






Vendredi 20 octobre 2006 à 23:17



Encore des larmes,
celles qu'on ne sait pas retenir,
celles qui font mal dans l'égo,
mal dans ce qu'on a créé et qu'on est même pas foutu de jouer,
mal à l'intérieur.
S'avouer vaincu,
se rendre à l'évidence,
les miroirs ne rient pas:
et cette omniprésence est autant corrosive qu'elle empêche de dormir.
Je vous aime, si vous saviez.
Louise a lu dans ma main droite,
j'aurais des amants.
Un mariage d'argent.
Je bosserai dans les journaux et dans les papillons,
je n'aurais peut-être pas d'enfants,
je vais surement tomber dans le coma,
ma lettre c'est le Y,
je vais beaucoup voyager et je suis très persévérante-mon-cul.
Conclusion: cool.
Joël a retrouvé ma cuiller!
Et même qu'avec Eva on a bravé la bicoque abandonnée,
pas tant que ça d'ailleurs vu la gueule des beaux gosses qui préparaient la teufoué autour des lambeaux de poupées en plastiques baignant dans la pluie, la boue, la gerbe et les bouteilles de bierre.
J'ai même fait pipi devant le portail rouillé,
pour me donner du courage,
et pour pas mouiller le futal surtout.
J'ai ramené un bouquin sur Marilyn Monroe,
i' d'vait appartenir à un teubé qui y a même collé des images coupées dans télérama,
et aussi des habits qu'il va m'falloir deux semaines pour laver tellement qu'ils sont crades.
Décharge powa quoi.
Steve Wynn a percé "Le rêve" de Picasso.
Ca fait 139 000 000 dollars le coup d'coude.
J'ai proposé une grille de tic tac toe pour le journal.
C'est naze.
C'est bon.
Je sais.
Mon week-end tombe à l'eau.
Un jour je serai anorexique,
blonde,
excessivement riche
et je mettrai des manteaux en peau de chat.
J'ai toc de boulot.
Il faut que je m'épilatasse.
Je dors sur mon lit,
dans un duvet.
Chou', je t'aime.


Peinture de Renoir.

Mercredi 18 octobre 2006 à 18:52




Pas beaucoup de temps pour moi.
Pure m'a payé un premium.
C'toi le yummy yummy Pure (l).
Ca sent le feu, le premier feu: l'hiver qui s'installe et qu'on ne peut plus nier.
Je vais aller prendre une douche et m'y nicher ensuite,
dans cette chaleur hivernale:
me sécher les cheveux
et m'faire lécher par les flammes devant la frontière americano-mexicaine et l'ensemble du chapitre;
il faut que j'arrive à faire quelque chose de ma cervelle.
J'aimerais bien y jetter une petite poignée de sel aussi,
pour que ça pétille enfin quelque part chez moi.
C'est dingue la façon dont j'm'obstine à courir derrière une queue invisible.
Tant pis, tant pis, tant pis.
Il pleut,
la maison fuit.
Tomtom écrit au stylo invisible sur ses murs.
Je voulais des petits anges mais dans le fond on f'ra aussi bien avec ma première fascination: le Monde.
Ou plus précisément: carte géologique du monde.
Il faudrait aussi ranger ma faune.
Demain, théâtre.
S'il vous plait, parlez moi un peu de vous.





Vendredi 6 octobre 2006 à 21:30




Trouver le juste milieu
dans le regard de l'autre
qui de vous ne retiendra
que les genoux.
Doigts crispés.
Rires étouffés.
La chaise balance,
les yeux se plissent:
le point zéro.
Eclats.
Le comportement,
le où
le qui
le pourquoi
le comment.
Naissent entre nos mains
les couleurs rondes
que l'on se lancera.
Jaune!
Jaune!
Peau d'Ane n'est pas,
morte.
C'est une vérité,
annoncée un pas en avant.
Ne criez pas,
donnez de la voix,
lachez la parole.
Flash back.
Improviser à l'envers.
Mais si tout est ligne
l'envers peut-être
devant.
























Photo trouvée
En deuxième plan c'est Joël, mon prof de théâtre :)













Mercredi 4 octobre 2006 à 18:10













C'est plus dur de le raconter quand ce sont les autres,
qui dessinent.
Il sort son crayon et ses feuilles,
je fais semblant de n'avoir rien vu.
Il me regarde en coin,
je ne vois rien.
Je souris sans faire exprès.
Tu peux continuer,
je n'ai rien remarqué,
je ne le sais pas que c'est moi,
que tu dessines.
Il descend du bus,
je baisse les yeux:
finirais-je en boule dans une poubelle?













Peinture de Jean-Claude Guignardeau.





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