mahe

Comme on se noie.

Mercredi 18 octobre 2006 à 18:52




Pas beaucoup de temps pour moi.
Pure m'a payé un premium.
C'toi le yummy yummy Pure (l).
Ca sent le feu, le premier feu: l'hiver qui s'installe et qu'on ne peut plus nier.
Je vais aller prendre une douche et m'y nicher ensuite,
dans cette chaleur hivernale:
me sécher les cheveux
et m'faire lécher par les flammes devant la frontière americano-mexicaine et l'ensemble du chapitre;
il faut que j'arrive à faire quelque chose de ma cervelle.
J'aimerais bien y jetter une petite poignée de sel aussi,
pour que ça pétille enfin quelque part chez moi.
C'est dingue la façon dont j'm'obstine à courir derrière une queue invisible.
Tant pis, tant pis, tant pis.
Il pleut,
la maison fuit.
Tomtom écrit au stylo invisible sur ses murs.
Je voulais des petits anges mais dans le fond on f'ra aussi bien avec ma première fascination: le Monde.
Ou plus précisément: carte géologique du monde.
Il faudrait aussi ranger ma faune.
Demain, théâtre.
S'il vous plait, parlez moi un peu de vous.





Samedi 14 octobre 2006 à 11:49



Lundi 9 octobre 2006 à 21:00









"Il est temps que tu mettes de côté ton orgeuil et ton amour-propre."
Y'a comme qui dirait des nerfs qui lâchent,
quelque part j'sais pas où.
Mais ça se sent qu'on l'voit,
en plus.
"On est pas au théâtre Léa, tu ne quittes pas la pièce comme ça sur une réplique en attendant qu'on t'applaudise."
Je sais, papa.
C'est bête hein, de vouloir faire plaisir.
Par souci d'intégration?
Aimez-moi.
J'm'étouffe avec toute la bave que j'ravale.
Il m'en reste 5.
Je rêve de repeindre une mobylette en vert.
La mienne,
ma liberté?
On n'est pas libre,
Léa.
La liberté c'est un leurre.
Et quand bien même Mère Noël daignerait t'offrir un deux roues motorisé:
il faudrait payer l'essence.
Je vais m'en aller
un jour,
on finit toujours par savoir où aller,
hein?
J'aurais le privilège de décider moi-même de la couleur de mes barreaux.
C'est tellement mieux,
me diras tu.
Je m'évade dans mes bouquins,
j'pense même au mal que ça me f'rait de devoir les vendre,
quand je partirai,
et que je serai fauchée comme le blé.
Ma peau chante le blues,
mes notes sont en descrescendo,
mes mercredis sont punis,
ma vie part en sucette,
et je n'ai le droit de rien dire:
je suis fine,
et il y a même des petits africains qui crèvent la dalle là-bas,
où les plus nombreux à les évoquer ne sont jamais allés.
Le plaisir de sucer.





Peinture: "La Soumission" de José Clemente Orozco.



Vendredi 6 octobre 2006 à 21:30




Trouver le juste milieu
dans le regard de l'autre
qui de vous ne retiendra
que les genoux.
Doigts crispés.
Rires étouffés.
La chaise balance,
les yeux se plissent:
le point zéro.
Eclats.
Le comportement,
le où
le qui
le pourquoi
le comment.
Naissent entre nos mains
les couleurs rondes
que l'on se lancera.
Jaune!
Jaune!
Peau d'Ane n'est pas,
morte.
C'est une vérité,
annoncée un pas en avant.
Ne criez pas,
donnez de la voix,
lachez la parole.
Flash back.
Improviser à l'envers.
Mais si tout est ligne
l'envers peut-être
devant.
























Photo trouvée
En deuxième plan c'est Joël, mon prof de théâtre :)













Mercredi 4 octobre 2006 à 18:10













C'est plus dur de le raconter quand ce sont les autres,
qui dessinent.
Il sort son crayon et ses feuilles,
je fais semblant de n'avoir rien vu.
Il me regarde en coin,
je ne vois rien.
Je souris sans faire exprès.
Tu peux continuer,
je n'ai rien remarqué,
je ne le sais pas que c'est moi,
que tu dessines.
Il descend du bus,
je baisse les yeux:
finirais-je en boule dans une poubelle?













Peinture de Jean-Claude Guignardeau.





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