mahe

Comme on se noie.

Lundi 18 décembre 2006 à 17:46

Je le hais parce que je n'ai pas les moyens de le faire.
Je ne chie tout bonnement pas de la grande gastronomie,
et mes parfums ce sont des échantillons dans une boite vide de cotons-tige.
Ma vie c'est attendre demain et faire semblant de vivre au jour le jour.


Dimanche 17 décembre 2006 à 16:57


Respirez, la ligne 2 vit.
Et moi je te consacre un bout d'article parce que les amours de petite fille,
toi,
ça fait assez de mal pour que je puisse l'écrire.
Je t'aime comme tu étais avant quand on ne parlait pas.
Même si je sais que ton rire sonne toujours pareil.





Peinture d'Edward Hopper.



Mardi 12 décembre 2006 à 21:10





Qu'est-ce que je m'en fous de la nature
et du vide qu'elle comble
moi j'vois que mes boutons sur la face,
et mes lèvres sèches
et ce gargouillis incessant
et mon incapacité à aller jusqu'au bout.
J'vois son visage devenir rose de honte
et j'prends du plaisir là où j'ai d'la peine
les gentils gens niais méritent d'être aimés,
quelque part.
J'vois le temps qui passe aussi vite qu'il est lent
et je sais bien que j'ai des TOC
et que j'fais trop craquer mes doigts,
que quelque chose va pas,
que j'ai des trous dans les cheveux à force de les raser,
que j'ai les pieds bleus à m'asseoir dessus.
Je le vois ce sourire hypocrite,
et ces épaules qui font semblant de savoir ne pas vaciller.
Ils sont beaux les jeunes quand ils ne savent jamais quoi se dire.
Quand ils boivent pour oublier et qu'ils ont déjà oublié pourquoi ils boivent.
Elles sont belles les photos qu'on ne regarde pas.
Je donne assez dans son beau nez et je baisse la tête,
je t'en foutrais de la crème sur le corps sale petit pénis.
T'es fade.
Fade fade fade fade fade fade fade.
Huit fois fade.
Je veux encore des messages érotiques,
et mes réponses te f'ront bander.
Je t'imagine d'ici.
Mais,
tu m'fais même plus rien,
je regarde mes chaussures maintenant.





Peinture de Edward Hopper.







Dimanche 10 décembre 2006 à 17:05



Raaah ces fichues obsessions.
Je n'ai besoin que de quelques cartons, d'une petite semaine
et d'un grand pot de peinture blanche.
Jetter toute la paperasse,
mettre à la machine les rideaux,
au pressing le tapis,
déméler la guirlande,
rayer le recoudre,
acheter les cadeaux,
me dorer les joues au feu et retrouver des couleurs,
ouvrir les cases du calendrier,
lire mon nouveau Roald Dahl,
mettre mes escarpins noirs,
envoyer les lettres que je n'enverrai jamais,
effacer mes pruneaux sous les yeux,
sauter ces haies d'épines dans ma tête.
PASSER LE CAP DU HANDICAP MATERIEL.



Vendredi 8 décembre 2006 à 21:59


































































Et elle laisse sur la table un post-it où elle n'a rien écrit,
parce qu'il y a tellement de choses à dire.


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