mahe
Comme on se noie.
Jeudi 16 octobre 2008 à 18:59
tes cheveux courts
j'y glisserais les doigts
comme on rase les murs
et sur la pointe
des pieds je croque
et recherche ton lait
tu serais humide
comme la paille en hiver
nos deux corps formeraient
une virgule
Lundi 13 octobre 2008 à 10:01
Les Vignes rouges d'Arles - Vincent Van Gogh
Soleil sera bientôt bordée
dents brossées cheveux peignés,
a mis ce soir son ensemble
couleur de nos futures ivresses
demande avec avidité qu'on lui fasse des tresses :
pour avoir au réveil les cheveux bouclés
(30.062008?)
Mardi 16 septembre 2008 à 18:41
(la vengeance est un plat qui se mange froid mais qui ne reste pas moins que : le plat du pauvre)
J'ai
les mains sales mes doigts
sont déjà jaunis
par les blondes étreintes,
connues, comptées sur le
bout, des doigts
que je ne veux pas
tremper dans la terre rouge
car c'est un sang qui sèche
et reste sous les ongles :
je préfère t'oublier, te haïr
serait t'aimer
encoreje serre le poing j'attrape
la fumée des cendres
de notre union
quand c'est ta gorge
que j'aimerais serrer
tu n'es plus que poussière ;
reste à dépoussiérer
Dimanche 31 août 2008 à 14:46
HENRI, doucement. - [...] J'ai glissé hors du monde et il est resté plein. Comme un oeuf. Il faut croire que je n'étais pas indispensable. (Un temps.) J'aurais voulu être indispensable. A quelque chose ou à quelqu'un. (Un temps.) A propos, Lucie, je t'aimais. Je te le dis à présent parce que ça n'a plus d'importance.
LUCIE - Non. Ça n'a plus d'importance.
HENRI - Et voilà. (Il rit.) C'était vraiment tout à fait inutile que je naisse.
LUCIE - Non. Ça n'a plus d'importance.
HENRI - Et voilà. (Il rit.) C'était vraiment tout à fait inutile que je naisse.
Morts sans sépulture - Sartre