mahe

Comme on se noie.

Vendredi 20 octobre 2006 à 23:17



Encore des larmes,
celles qu'on ne sait pas retenir,
celles qui font mal dans l'égo,
mal dans ce qu'on a créé et qu'on est même pas foutu de jouer,
mal à l'intérieur.
S'avouer vaincu,
se rendre à l'évidence,
les miroirs ne rient pas:
et cette omniprésence est autant corrosive qu'elle empêche de dormir.
Je vous aime, si vous saviez.
Louise a lu dans ma main droite,
j'aurais des amants.
Un mariage d'argent.
Je bosserai dans les journaux et dans les papillons,
je n'aurais peut-être pas d'enfants,
je vais surement tomber dans le coma,
ma lettre c'est le Y,
je vais beaucoup voyager et je suis très persévérante-mon-cul.
Conclusion: cool.
Joël a retrouvé ma cuiller!
Et même qu'avec Eva on a bravé la bicoque abandonnée,
pas tant que ça d'ailleurs vu la gueule des beaux gosses qui préparaient la teufoué autour des lambeaux de poupées en plastiques baignant dans la pluie, la boue, la gerbe et les bouteilles de bierre.
J'ai même fait pipi devant le portail rouillé,
pour me donner du courage,
et pour pas mouiller le futal surtout.
J'ai ramené un bouquin sur Marilyn Monroe,
i' d'vait appartenir à un teubé qui y a même collé des images coupées dans télérama,
et aussi des habits qu'il va m'falloir deux semaines pour laver tellement qu'ils sont crades.
Décharge powa quoi.
Steve Wynn a percé "Le rêve" de Picasso.
Ca fait 139 000 000 dollars le coup d'coude.
J'ai proposé une grille de tic tac toe pour le journal.
C'est naze.
C'est bon.
Je sais.
Mon week-end tombe à l'eau.
Un jour je serai anorexique,
blonde,
excessivement riche
et je mettrai des manteaux en peau de chat.
J'ai toc de boulot.
Il faut que je m'épilatasse.
Je dors sur mon lit,
dans un duvet.
Chou', je t'aime.


Peinture de Renoir.

Jeudi 19 octobre 2006 à 18:42





Passage éclair.
Impulsif.
Bourré à craquer de manque.

Bahibak Moumoune.









Mercredi 18 octobre 2006 à 18:52




Pas beaucoup de temps pour moi.
Pure m'a payé un premium.
C'toi le yummy yummy Pure (l).
Ca sent le feu, le premier feu: l'hiver qui s'installe et qu'on ne peut plus nier.
Je vais aller prendre une douche et m'y nicher ensuite,
dans cette chaleur hivernale:
me sécher les cheveux
et m'faire lécher par les flammes devant la frontière americano-mexicaine et l'ensemble du chapitre;
il faut que j'arrive à faire quelque chose de ma cervelle.
J'aimerais bien y jetter une petite poignée de sel aussi,
pour que ça pétille enfin quelque part chez moi.
C'est dingue la façon dont j'm'obstine à courir derrière une queue invisible.
Tant pis, tant pis, tant pis.
Il pleut,
la maison fuit.
Tomtom écrit au stylo invisible sur ses murs.
Je voulais des petits anges mais dans le fond on f'ra aussi bien avec ma première fascination: le Monde.
Ou plus précisément: carte géologique du monde.
Il faudrait aussi ranger ma faune.
Demain, théâtre.
S'il vous plait, parlez moi un peu de vous.





Samedi 14 octobre 2006 à 11:49



Lundi 9 octobre 2006 à 21:00









"Il est temps que tu mettes de côté ton orgeuil et ton amour-propre."
Y'a comme qui dirait des nerfs qui lâchent,
quelque part j'sais pas où.
Mais ça se sent qu'on l'voit,
en plus.
"On est pas au théâtre Léa, tu ne quittes pas la pièce comme ça sur une réplique en attendant qu'on t'applaudise."
Je sais, papa.
C'est bête hein, de vouloir faire plaisir.
Par souci d'intégration?
Aimez-moi.
J'm'étouffe avec toute la bave que j'ravale.
Il m'en reste 5.
Je rêve de repeindre une mobylette en vert.
La mienne,
ma liberté?
On n'est pas libre,
Léa.
La liberté c'est un leurre.
Et quand bien même Mère Noël daignerait t'offrir un deux roues motorisé:
il faudrait payer l'essence.
Je vais m'en aller
un jour,
on finit toujours par savoir où aller,
hein?
J'aurais le privilège de décider moi-même de la couleur de mes barreaux.
C'est tellement mieux,
me diras tu.
Je m'évade dans mes bouquins,
j'pense même au mal que ça me f'rait de devoir les vendre,
quand je partirai,
et que je serai fauchée comme le blé.
Ma peau chante le blues,
mes notes sont en descrescendo,
mes mercredis sont punis,
ma vie part en sucette,
et je n'ai le droit de rien dire:
je suis fine,
et il y a même des petits africains qui crèvent la dalle là-bas,
où les plus nombreux à les évoquer ne sont jamais allés.
Le plaisir de sucer.





Peinture: "La Soumission" de José Clemente Orozco.



<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | Page suivante >>

Créer un podcast