Ta gueule Léa, personne n'est l'ami de personne par l'intermédiaire de la pitié.
3 minutes.
Mercredi 1er mars 2006 à 22:01
Lundi 27 février 2006 à 18:42
Tu te deshabilles, on va au cinéma ce soir.
Lundi 13 février 2006 à 20:50
De toute façon toi t'es aplatie dans un hamburger!
Lundi 13 février 2006 à 16:24
Autant moi je mets Jules César comme personnage ayant un lien avec l'apogée d'Athènes, autant Lou elle met la NORMANDIE dans le delta du Nil...
Mercredi 25 janvier 2006 à 14:23
Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air. Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique. Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine. Dans l'océan de ta chevelure, j'entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d'hommes vigoueux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense ou se prélasse l'éternelle chaleur. Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d'un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes. Dans l'ardent foyer de ta chevelure, je respire l'odeur du tabac mêlé à l'opium et au sucre; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l'infini de l'azur tropical; sur les rivages duvetés de ta chevelure, je m'enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l'huile de coco. Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs.
Charles Beaudelaire, Le Spleen de Paris, XVII (1869)