mahe

Comme on se noie.

Mercredi 28 février 2007 à 16:41



Déjeuner du matin



Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur la tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré.




Jaques Prévert.






Solitude - Keekart

Mardi 27 février 2007 à 23:12




Mon passé se dissout je fais place au silence.

Paul Eluard.

Vendredi 23 février 2007 à 13:33

Elle a raison quand elle dit que les mots seront toujours les mêmes,
mais qu'ils désigneront encore des choses qui évoluent.
Et moi j'ai tort de penser qu'on peut mettre de l'émotion dans les mots de la case blanche d'ajouter un article,
j'ai tort de vouloir te dire je t'aime pour la première fois de ma vie,
avec une probabilité d'écho nulle,
avec les larmes aux yeux comme à chaque fois que je veux qu'il se passe quelque chose,
et il ne se passe rien.
Je stagne comme une larve de moustique dans ma marre d'eau qui s'en fout.


Mardi 20 février 2007 à 10:17




Je vais trimballer tes grandes mains accrochées à mon visage qui s'y love en souvenir du passé,
même si tu as grandis.
Tu chuchotes des pardon et tu m'embrasses toujours,
tes anglaises me chatouillent.
Tu n'es pas un type pour moi,
tu appartiens à hier.
Ta copine tu la baises ça fera un an le 25,
mais, reste encore un peu.


Trop facile de m'offrir à toi comme un souvenir réchauffé au micro-ondes,
d'avoir sur les lèvres le nom d'une autre,
dans cette foutue ruelle où je sais que c'est adieu que je te donne,
même si tu n'y crois pas.
Que tu me fais promettre,
ça vaut si peu.
Et puis voilà tout,
on peut résumer sa vie à 15 ans,
avec un parce que.

Parce que je me tire, un trait au crayon sur des choses fausses,
auxquelles on ne pense même pas croire un jour.




Dimanche 18 février 2007 à 21:45







Et même mon lit, se transforme en quai de gare quand tu t'en vas je suis,
malade.


Je suis malade - S. Lama



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